California Way of Skateboarding, épisode 1: Kennedy Skatepark

  • Collaboration spéciale par Zoé Bélisle-Springer.

    Le paradis terrestre, un mythe ?


    Si vous étiez de ceux qui croyaient cela, détrompez-vous; il existe.
    Même qu’à partir de Montréal, 4800km et vous y êtes. Je vous explique. Cet été, j’ai décidé de partir deux semaines en Californie, cet État américain où "(They come for) women, weed  and weather" … (petite allusion à la chanson "The Recipe" de Kendrick Lamar pour ceux qui n’avaient pas encore saisi).
    Je disais donc: départ le 22 juillet 2013 à 6h05 am de Montréal avec pour seuls compagnons un iPhone, un sac à dos et un skate, le tout dans le but de rider le plus de skateparks possible.
    En route pour mon petit, ou plutôt grand, havre de paix.
    Avant toute chose, un peu de moi, parce qu’en fait c’est ma toute première chronique pour Vida Skate. Je suis une fille de Montréal qui adore skater. Avant de me faire poser la question, non,  je ne suis pas commanditée et non je n’ai pas de "part" de filmée. J’ai travaillé au nouveau Taz et renoué avec le skate à ce moment là. Je traîne au TRH Bar avec Fred Vitu, Joe Valina (les propriétaires) et tous les réguliers de la place depuis que c’est ouvert. Mon style de skate préféré, c’est tout ce qui est transitions, pools et bowls.
    Cela étant dit, on peut passer aux choses sérieuses: mon «buddy» de skate s’adonne à être un bon ami des gars derrière Vida Skate (bigup Tito !) et ces mêmes gars, le jour de ma fête, m’ont contactée via facebook pour me lancer une idée:
    "Je te propose que l’on fonctionne de la manière suivant:
    On pourrait faire deux articles séparés: San Francisco, puis San Diego. Tu peux écrire pendant que tu es là-bas ou quand tu rentres, aucun souci. Tu nous envoies ce que tu as quand tu as fini, nous on jette un coup d’œil au cas où il y a besoin de faire des modifications et ensuite on publie! Welcome to Vida Skate Family! "
    Comment résister à une telle offre? Bah c’est simple, on ne résiste pas on dit oui.
    Je suis donc partie pour San Diego et San Francisco dans le but de trouver des parcs trippants et des locaux avec qui les rider. En fait, mon voyage venait de trouver un but. Pour moi qui à la base pensais amener que mon long board pour faire du point A au point B sans trop avoir d’activités prévues, j’allais devoir repenser à mes plans de séjour.
    Voici (enfin vous direz!) mon dernier nota bene pour que mes explications ci-bas aient un sens: J’ai fait du couchsurfing tout au long de mon voyage. Pour ce qui est du temps passé à San Diego, mon hôte habitait dans Mission Valley sur la rue Camino de la Reina, près de l’arrêt de trolley Hazard Center.

    1er skatepark, 23 juillet : Kennedy Skatepark

                                 " T'es vraiment bonne pour une fille ! "

    Emplacement:
    El Cajon 1675 E Madison Ave. El Cajon, California 92019





    Au départ, je voulais faire 2 parcs ce jour là: KennedySkatepark et Logan Memorial Skatepark.
    Alors, hop, embarque dans le trolley à Hazard Center, descend à l’arrêt El Cajon Transit Center.

    Premier Choc: San Diego me semble différente et pourtant je n’ai fait qu’une heure de trolley (20 minutes en voiture). Elle est quand même pauvre “The Big Box” (la ville de El Cajon a eu ce surnom du fait qu’elle est situé dans une vallée entourée de montagnes).


    Après avoir pris le bus 875 vers Granit Hills, j’arrive enfin au park.

    J’ai assumé que comme au Québec, je pourrais arriver au parc à n’importe quel moment de la journée, que ça serait ouvert et sans surveillance ...
    grossière erreur: Je me suis heurtée à des grilles fermées... et ce pour 2h45 encore!
    Le park est dans un coin assez éloigné du centre-ville. Kennedy Skatepark, c’est 11,000 pieds carrés de bowl en béton, rampes et de «street course». Le skatepark est supervisé et est ouvert aux planches à roulettes, patins à roues alignées, scooters et BMX (les participants doivent être âgés de sept ans et plus). Une décharge signée doit être approuvée par un des employés sur place et des frais de 5,00 $ sont exigés pour les nouveaux (carte de membre pour 1 an). Le casque, les coudières et les genouillères sont obligatoires pour tous les âges. L’alcool, la cigarette et toute substances illicites sont interdites.



    Le park est tranquille.
    J’en profite pour jaser avec le surveillant Scott, 19 ans. Le parc a ouvert ses portes en 2005 selon ses dires. Pas moyen de confirmer n’ayant trouvé aucune trace de documents d’archives sur le net. Enfin, pour un parc datant de 8 ans, il est encore très beau. Chose sûre, malgré un coin comparable à la partie sud de San Diego, c’est-à-dire pauvre avec des problèmes de drogues et de gangs, le parc est légitime et la ville en prend soin.


    Fréquentation typique du park:

    SCOOTERS: jeunes de 6-4 ans à 13-15 ans.
    BMX: 16-17 ans à 21-22 ans
    SKATEBOARDS: 19 ans + (certains jeunes aussi, mais moins)
    Et apparemment, aucun blader.
    Au fil de ma discussion avec Scott, j’en arrive à comprendre que les seuls aspects du park qui sont critiqués sont le fait qu’il y a toujours trop de scooters et que c’est très strict étant donné que c’est géré par la ville.

    La prise de photo et de vidéo est interdite également. Oups.



    Je retourne skater.
    Quelques spines transfers plus tard, quelques jeunes en scooters arrivent au park. Ils sont tous étonnés de voir skater une fille. Sam, l’un des jeunes (très bon en scooter d’ailleurs!) me dit qu’il n’y a jamais de filles au skatepark, que je suis la première qu’il voit skater là. J’ai même droit à un commentaire du genre “hey you’re really good for a girl”.
    Venant de lui, le “for a girl” c’est cute. On s’entend, il doit avoir quelque chose comme 8-9 ans.

    En gros, vibe vraiment chouette quoi que j’aurais aimé y voir plus de skaters. Au moins leurs fudges pop à 0.50$ et leur gatorade à 1,00$ ont compensés.

    Verdict:

    SKATEPARK RECOMMANDÉ.